Marcillat-en-Combraille
Présentation de la commune

Marcillat en Combraille, se situe au sud-ouest du département de l’Allier. Commune rurale, Marcillat en Combraille, s’inscrit dans un environnement économique à vocation essentiellement agricole. La commune dispose par ailleurs de tous les services nécessaires à la population locale.


Dans un environnement préservé, la commune peut également faire valoir un certain nombre d’atouts touristiques constitué pour l’essentiel par l’animation des espaces naturels :

  • Randonnée : Pédestre – VTT – Equestre
  • Activités nautiques : Canoë et Pêche
  • Circuits pour Quad
  • Karting…

Les atouts de la commune peuvent se décliner sous différentes facettes :

  • Le patrimoine naturel
  • Le patrimoine culturel
  • Les activités de détente et de loisirs
  • Les fêtes et animations

Les sites naturels

A la frontière nord du massif central, le pays de Montluçon et de la Vallée du Cher (dont Marcillat fait partie intégrante) n’est pas un territoire de montagne. Le pays se trouve à la conjonction de trois types géomorphologiques, à l’ouest du Cher, les collines de la Marche et leurs pentes douces assurent la transition avec le département de la Creuse, à l’est s’étend le bocage bourbonnais à l’habitat traditionnel assez dispersé. Au sud, la Combraille bourbonnaise fait face à son homologue d’auvergne. Moins escarpée que cette dernière, les surfaces boisées sont également beaucoup moins denses. La prédominance de prairies, haies bocagères entrecoupées par des ceintures d’arbres apportent néanmoins une forte identité paysagère. C’est essentiellement une campagne douce, vallonnée, bocagère.

Quelques points de vue sont à signaler :

  • Des panoramas sur les gorges du Mousson, du Cher, et la vallée du Cher
  • Des puys de Villeromaine, Bellarbre

Mais également les stations thermales de Néris les Bains et la ville de Montluçon. Enfin, dans le cadre plus large des Combrailles, la thématique de l’eau est omniprésente, que ce soit sous forme de rivières ou d’étangs. C’est, à n’en pas douter, un atout majeur pour ce secteur (Combrailles = Pays aux mille étangs).

Malgré la présence de la station thermale de Néris les Bains et le développement d’un tourisme « urbain » (salons, foires, congrès, déplacements d’affaires), le tourisme n’apparaît pas comme un élément moteur de l’économie. En fait, ce territoire entre en concurrence avec des secteurs nettement plus identitaires et ce notamment au travers du tourisme de découverte et de nature.

En effet, à l’ouest, la Creuse possède une attractivité intéressante. A l’est le bassin vichyssois offre une importante capacité d’accueil. Plus au sud, les Volcans d’Auvergne avec notamment le Massif du Sancy dispose d’une image reconnue et part là même, est une destination nettement plus porteuse. En fin, au nord et aux marges extérieures du Pays de Montluçon et de la Vallée du Cher, la forêt de Tronçais est un élément majeur du patrimoine départemental.

Dans cet ensemble, l’identité touristique du Pays de Montluçon et de la Vallée du Cher reste, pour le moins, à s’affirmer.

Les sites culturels.

Il ne s’agit pas ici de faire une liste exhaustive de l’ensemble du patrimoine culturel mais de montrer que ce gisement touristique existe et qu’il conviendra de l’exploiter au mieux et de le valoriser au travers d’une exploitation au quotidien.

Le canton de Marcillat possède quelques éléments culturels intéressants ; ils n’ont toutefois que peu de notoriété et n’ont quasiment aucun impact sur la fréquentation de clientèles touristiques en terme d’activité première. Ils sont en revanche importants pour les clientèles de séjour et celle des résidences secondaires. C’est en cela, qu’ils devront être valoriser et « communiqués » au travers d’une exploitation touristique.

Ce sont, en autres :

Des châteaux et des églises

  • Château de Pionsat
  • Château de Roche d’Agoux
  • Eglises de Colombier, Néris, Malicorne, Pionsat, St Maurice de Pionsat, Roche d’Agoux, St Hilaire, St Maignier…

Des moulins

  • Moulin des Chambons à Château sur Cher
  • Moulin Rome à Vergheas

On relève par ailleurs de nombreux sites culturels à proximité du canton, dans un rayon d’une heure environ :

  • Les musées de Riom et Clermont
  • Le gîte à fossiles et le parc animalier à Menat
  • Le Manoir de Veygoux à Charbonnières les Varennes
  • Le Château Rocher à Menat
  • La maison du Patrimoine à Voingt…

Enfin, la relative proximité du site de VULCANIA (45Km) permet d’envisager quelques retombées. Le site affiche des résultats de fréquentation relativement conséquents depuis son ouverture et ce malgré les difficultés liées à l’exploitation du site. Son attractivité se fait sentir sur l’ensemble du département du Puy-de-Dôme, mais également sur les autres départements régionaux.

EGLISE NOTRE DAME

Site et Monument historiques, inscrit à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques. Clocher, abside et chœur, inscription par arrêté du 08 mai 1933

HISTORIQUE

Depuis le Haut Moyen-âge, il existait à Saint Georges, tout près du château, une église paroissiale sous le vocable de St-Georges, entourée d'un cimetière. Celle-ci, tombée en vétusté, ruinée par les Huguenots, fut détruite au XVIème siècle. La chapelle romane du prieuré et du château du bourg fut aménagée pour servir d'église paroissiale sous le vocable de Notre Dame de la Nativité (procès verbal de la visite épiscopale du 18 juillet 1699, conservé à l'évêché de Clermont). Cette paroisse, ancien diocèse de Clermont fut confirmée en 1111 par l'archevêque de Bourges et en 1115 par Pascal II à l'Abbayed'Ebreuil, le prieuré joint à la cure était à la collation de l'Abbé de Menat. L'église Notre-Dame, dont le choeur et les absides datent du XIIème siècle doit sa préservation contre les pillages et les profanateurs au fait qu'elle était enclose dans l'enceinte du château. En effet, avant le XVIème siècle, l'usage de cette chapelle était réservé aux religieux du prieuré, aux seigneurs du lieu et leurs personnels. En 1841, des travaux sont entrepris pour agrandir l'église, ce qui fait l'objet de découvertes de plusieurs tombeaux, sépultures et ossements de seigneurs et prieurs, dans les fondations. Le sol de la nef est abaissé de l'épaisseur des marches qui conduisent au chœur, tout cela pour éviter un trop grand nombre de marches au grand portail. La nef unique est rasée, remplacée par une nef à deux bas-côtés, ce qui prouve que la taille du bâtiment était alors insuffisante pour la population. Jadis au fond du chœur, en 1843, le maître autel trouvait sa place actuelle, à la croisée du transept. En 1873, à l'occasion de la restauration de l'abside, on découvre sous des couches de badigeon, plusieurs peintures à fresques assez grossières, représentant des sujets variés et pouvant remonter à la fin du XIVème siècle. Parmi les descriptions qui nous sont parvenues, il y avait un Christ, un agneau avec des Saints, la représentation des Sacrements, des anges (avec des banderoles effacées) et le dessin d'un bâtiment (peut-être la copie du prieuré Bénédictin de Marcillat). En 1878, l'église est agrandie d'une travée surmontée d'une tribune et terminée de chaque côté par une tourelle d'escalier donnant accès à la-dite tribune. En 1993, la commission des monuments historiques décide d'inscrire à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le clocher, l'abside et le chœur de l'église de Marcillat (intérêt archéologique et préservation du bâtiment). A partir de 1965 et pendant une durée de 2 ou 3 ans, différentes rénovations de maçonnerie sont entreprises. On procède au ravalement et au rejointoiement des murs des clocher, des pignons et des contreforts du transept. L'église étant classée, le conseil municipal demande la visite du conservateur régional des bâtiments de France pour maximiser les démarches nécessaires. En 1967, les travaux sont confiés à un amoureux de la pierre, Armand Neuville, artiste-maçon qui restaure les murs du clocher et de l'église. De plus, à la demande du curé de la paroisse Maurice Hurier, l'ancien maître actuel est remplacé pour être plus en harmonie avec le style roman du chœur. Enfin en 1994-95, les derniers travaux accomplis ont enterré les fils électriques aériens, et mis l'architecture en valeur grâce à l'éclairage nocturne fourni par de discrets projecteurs.

ARCHITECTURE - STYLE

De l'église romane, il ne subsiste aujourd'hui que la partie orientale, c'est-à-dire le choeuret les deux absides, le transept et le clocher en partie. La nef, plus récente possède 2 bas-côtés et se termine par un portail entouré de 2 tours d'escaliers accédant à une tribune. Le transept et les absides se distinguent du reste de l'église par des murs maçonnés en appareil ordinaire (pierre brute sans assemblage particulier). Par contre le chœur est réalisé de pierre de taille régulière. Les voûtes du chœur, des absides et des bras du transept sont en berceau brisé : arc aigu formé de 2 segments de cercle se coupant suivant un certain angle. Ces arcs sont formés de pierres rectangulaires jointes entres-elles de mortier triangulaire pour donner la forme. Les fenêtres sont typiquement romane, avec un percement en biais dans le mur, et des piédroits ( partie verticale de la fenêtre). Le clocher se situe au point d'intersection de la croisée du transept. Il repose sur des supports incrustés dans les murs, avec des demi-colonnes sur dosserets(support engagé au pilier). Le clocher se distingue par un voûtement à coupole sur trompe, ce qui donne de l'extérieur un clocher à gâble : le plan passe du carré à l'octogone par l'intermédiaire de pignons décoratifs aigus appelés gâble, architecture fréquente dans le roman limousin. On peut également voir de l'extérieur 2 cordons décoratifs dans l'élévation du clocher, des fenêtres géminées (jumelées) avec arc de décharge et des motifs végétaux ou linéaires tout le long du tailloir. Une tour collée à l'un des bras du transept donne accès par les toits au clocher, celle-ci est coiffée d'un toit conique en poivrière. Des modillons à copeaux (``tête de chevron) sont présents sous les corniches des murs, comme pour les soutenir. La nef, plus récente possède 2 bas-côtés. Elles est assez haute et perçoit un éclairage par des oculi à remplage (pierre ajourée garnissant une fenêtre). Elle communique par d'étroits passages des bas-côtés aux bras du transept. Six travées composent la nef qui repose sur des piliers carrés soutenant des arcs plein cintre (constitué de pierres taillées en forme de coin). La voûte d'arête est divisée entre chaque travée par des arcs doubleaux transversaux. De l'extérieur de nombreux contreforts soutiennent les murs, assurant ainsi la stabilité de l'édifice. Le portail repose sur une architecture simple : 2 colonnettes sombres soutiennent une arcade partagée au centre par une clé décoré d'un blason. Autour d'une rosace polylobée, 2 tours d'escaliers donnent accès à la tribune intérieure. Les toits de celle-ci sont en maçonnerie de pierre en forme pyramidale. Enfin, parmi le mobilier figure une croix de procession en buis, datant du XVIIIème siècle.

LES CLOCHES

On sait d'après les registres paroissiaux qu'en 1773, deux petites cloches de 700 livres environ reçoivent la bénédiction à l'église de Marcillat. Cependant, l'usure, les intempéries et la maladresse provoquent souvent la refonte ou la fonte de celles-ci. Les cloches actuelles datent de 1851 et 1870 et portent d'intéressants motifs et inscriptions. La cloche de gauche, lorsqu'on regarde l'édifice face au portail, est ornée d'une vierge à l'enfant et gravée d'un texte en latin : j'appelle la population, je pleure les défunts, je chasse la peste, j'embellis les fêtes, je repousse la tempête, et d'un autre en français : j'ai été fondue sous l'administration de M. Joseph LESCLAVE LAVOSSANGE, maire de Marcillat. J'ai eu pour parrain M. Jean-Baptiste-Denis-Adolphe PERRONET-LAROMAGERE, et pour marraine Catherine-Athenaïs LAVOSSANGE, fille du maire, et fus bénite par M. Gilbert BLETTY, curé de la paroisse en l'an 1851. La cloche de droite, décorée d'une vierge, de deux saints et d'un crucifix est également gravée d'un texte en latin : Ma voix est la terreur de tous les démons et d'un autre en français : j'ai été refondue en avril 1870. J'ai eu pour parrain M.Pierre Mage et pour marraine Mlle Catherine-Marie-Louise de DURAT, M. Gabriel DALLANT étant le curé et M. Jean-Baptiste-Henry DESARMENIEN, maire de Marcillat.

Eglise de Marcillat en Combraille